Mari-Mira, Complexe Culturel
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Livre-plateau d’apéritif
Livre d’artistes de Guy-André Lagesse et Nicolas Barthélemy
Après l’Ile Maurice et Marseille, enfin Paris, capitale culturelle ! Guy-André Lagesse et Jean-Paul Curnier ont rencontré des artistes parisiens avec qui ils ont développé un troisième volet de Mari-Mira : Nicolas Barthélémy (poète bricoleur), Jean-Pierre Delva (virtuose de l’harmonica) et Vladimir Mauzit (architecte des matériaux de fortune et bricoleur de camping). La proposition était de rendre hommage aux pêcheurs qui longent nonchalamment les bords du Canal de l’Ourcq, et qui affirment par une volonté sans éclat, au cœur d’une mégapole papillonnante, leur résistance au “faire tout dans toutes les situations tout le temps”. Le fait d’attendre une chose, la touche du poisson, parfois toute une journée, les yeux plongés dans les reflets de l’eau, provoque évidemment un état de contemplation, de réflexion, de divagation poétique. C’est cette “philosophie sur les berges” qui a donné aux artistes le goût de la fabrication d’un complexe culturel… Mari-Mira. Ils ont construit cet ensemble à partir de ce que l’on voit mais que l’on ne regarde plus, les poubelles et les colonnes de récupération de verre qui jonchent les rues parisiennes.
C’est une construction en pensées et en actes comparable à celle d’un château de sable. Sa fabrication se fait au fur et à mesure du flux des vagues et du ressac, qui le sculptent et le modèlent; la pénétration de l’eau de mer dans le site et le chemin qu’elle emprunte pour se retirer, sont autant de paramètres qui inspirent la manière dont l’ouvrage est façonné. Une construction au jeu des conditions et des éléments. Elle tient compte des imprévus et de l’aléatoire des situations dans lesquelles nous construisons.
Nous nous accommodons de ces propositions, indépendantes de notre volonté, en les tournant à notre avantage; être réceptif à ce qu’il y a de force dans ce qui semble faible, de mouvement dans ce qui semble inerte, de promesse et d’avenir dans ce qui semble hors d’usage, d’avantage dans ce qui pourrait être un inconvénient, de précieux dans ce qui passe pour insignifiant. C’est une perspective de vacance; rendre l’esprit vacant des idées qui l’occupent afin de permettre à d’autres de trouver leur place. Jean-Paul Curnier et Guy-André Lagesse
Partenaires: Les éditions Sensible de l’Art Contemporain, École des Beaux Arts de Caen
Livre disponible chez Les Pas Perdus : Plus d’infos au 04 91 50 07 38