Faire son nid avec ce que l’on trouve
- Les oeuvres Expositions
Une installation sonore et visuelle de Guy-André Lagesse dans le cadre de la Rentrée de l’art contemporain 2022
Cour carrée, Bibliothèque Méjanes, Aix en Pce, aout-septembre 2022
« C’est un art de l’arrangement où l’on utilise quelque chose à la place de ce que l’on n’a pas. Un art de la débrouillardise qui nous pousse à trouver des solutions là où l’on pense ne plus en trouver. Un art de l’équilibre qui a le panache de chercher l’élégance dans ce qui pourrait paraître inadapté.» Guy-André Lagesse
Depuis le mois de mai 2021, Guy-André Lagesse et le collectif Les Pas Perdus reçoivent dans le Grand atelier de sculpture fantaisie de Plombières à l’Usine Pillard, les usagers de la Bagagerie, les jardiniers de Terre d’entraide et de Partage, les amis du Jardin Levat, le Labo Sociétal de l’Ecole Centrale, au milieu d’autres “occasionnels de l’art”, habitants, artistes, étudiants, voisines et autres inventeurs du quotidien… Le collectif de plasticiens revisite l’artisanat et le réemploi d’objets trouvés avec 133 vanniers et vannières du moment.
Aujourd’hui, cette installation accueille plus de 150 éléments hybrides composés d’objets et de rotin prenant la forme de nids. Chacun est suspendue à un fil et le tout est à l’image d’une cité suspendue. Confectionnés avec soin par des tisserand.es pour l’occasion, inscrit.e.s dans ce processus artistique comme des co-auteur.trices, ces abris sont en quelque sorte des autoportraits poétiques des uns et des autres. Chaque constructeur.trice détermine la forme et l’ergonomie de son habitacle en tenant compte de son usage imaginé ; cela confère à l’ensemble une esthétique de l’usage, une poétique en pratique en tant que pratique du poétique.
À consulter/télécharger:
extrait entretien de Kardelen Ayhan avec Guy-André Lagesse
K.A : Chacune de ces productions bricolées déconstruisent l’idée d’un certain art dans son rapport au capital. Ce sont des nouvelles formes créées, engendrées, occasionnées à partir des petits riens. Des restes, des objets banals, quelconques, sans intérêts trouvent une valeur dans leur manque, dans leur pauvreté. Cela est très puissant, très touchant aussi. Tu qualifierais ce phénomène comme une approche ou comme un engagement ? Est-ce que cela fait partie de développement du collectif Les Pas Perdus ?
G. A. L : Nous sommes engagés dans une fabrication poétique à partir de ce que l’on appelle l’ordinaire. Nous sommes impressionnés par les extravagances que produit l’ordinaire et les manières qu’elles déploient au quotidien. La coquetterie, la fantaisie, le superflue sont des mots généralement utilisés pour minimiser l’impact de la valeur de certaines esthétiques et pour poser des barrières, des hiérarchies en mettant en place un vocabulaire de la séparation et de la domination. C’est sans doute contre cela que l’on se dresse. “
Avec les partenaires :
Centre Social Saint Gabriel
École primaire Révolution
Terre d’entraide et de partage – Cité SNCF
Le FRAC – Fonds Régional d’Art Contemporain
La Bagagerie
Le PAAJ (DIMEF)
Les Amis du jardin Levat
Le CHO3 (Collectif des Habitants Organisés du 3eme arrondissement)
École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence
Ecole Centrale Marseille / Labo Sociétal
CFPI- ESAAM ( Centre de Formation des Artistes Intervenants)