Dernière sortie

Nous partons une dernière fois à la rencontre de l’hétérogénéité du monde, au théâtre Joliette-Minoterie, à l’Hôpital européen, aux Terrasses du port, aux Archives départementales.

Gwenaëlle Rubistein et Marie-Agnès Guillot gambadent dans le quartier comme le font Françoise Dorléac et Catherine Deneuve dans Les Demoiselles de Rochefort. Insouciantes et légères, elles imaginent une « danse bâtimentaire » afin de réunir Zaha Hadid et Rudy Ricciotti.

Quand l’hiver est là, Olivier Puech voit une patinoire sur la place Henri Verneuil. Il glisse gracieusement au milieu des patineurs de passage. Sériba Doumbia vient nous voir avec son ami Olivier Puech.
Sur la place Henri Verneuil, il voit les bancs, les filles, les gens… Il songe : être avec eux.

Hocine Aggous est vigile à l’Hôpital européen. Il se souvient d’avoir porté secours à un oiseau blessé, dans le sas d’entrée.

Catherine Le Roux, monteuse, imagine qu’à l’image de Pac-Man, il faut croquer la nouvelle Joliette « sans se faire croquer la vie ». 

Estelle Monnier travaille à l’accueil du théâtre Joliette-Minoterie. Elle a remarqué, à l’entrée du bâtiment, sur le mur extérieur, trois points formant un triangle, comme le signe « mort aux vaches » tatoué sur une main.

Rencontrée à la cité Fonscolombe lors d’une résidence précédente, Martine Sarri est chanteuse à texte et défend la cause contre l’excision dans les tribus massaïs au Kenya. Pour créer un accès direct à la mer, elle déplacerait bien l’escalier de la Place Henri Verneuil et le transformerait en rampe de ski nautique . 

Laurent de Richemond ne pourrait pas travailler dans la plus haute tour de Marseille. En la regardant, il a peur que des avions viennent la percuter. Mieux vaut donc rentrer chez lui, à Belsunce, c’est plus sûr ! 

Les parents de Pascal Perez, réfugiés espagnols, sont passés par la station sanitaire qui est devenue le musée Regards de Provence. Il songe qu’aujourd’hui, les descendants de réfugiés ne veulent plus accueillir les nouveaux réfugiés.